PEA vs Assurance vie

PEA vs Assurance-Vie : le comparatif ultime 2025 pour bien choisir (ou cumuler)

Introduction : PEA vs Assurance-Vie, le match que tout le monde se pose

Beaucoup d’épargnants hésitent entre PEA et assurance-vie pour faire fructifier leur argent. Ce n’est pas un hasard : ce sont les deux enveloppes favorites des Français, avec une fiscalité attractive et des usages complémentaires. Dans ce guide, on explique simplement ce que permet chaque enveloppe, on compare fiscalité, rendement potentiel, liquidité, frais, puis on t’aide à choisir selon ton profil… sans oublier le scénario gagnant-gagnant : les cumuler.


Chiffres clés & popularité en France

Combien de détenteurs d’assurance-vie ?

L’assurance-vie reste massivement plébiscitée : environ 18 millions de détenteurs en France, pour plus de 2 000 Mds € d’encours (ordre de grandeur 2024-2025 selon France Assureurs et la presse spécialisée).

Combien de PEA ouverts ?

Le nombre de PEA dépasse 7,2 millions fin 2024, en hausse sur un an (source Banque de France, publication 2025). C’est nettement plus qu’il y a quelques années.


PEA : définition, règles et atouts

Ce que permet (et ne permet pas) le PEA

Le Plan d’Épargne en Actions est une enveloppe réglementée pour investir surtout en actions d’entreprises de l’UE et en fonds (OPCVM, SICAV) investis au moins à 75 % en actions européennes. Certains ETF éligibles permettent une exposition mondiale via réplication synthétique, mais l’esprit de l’enveloppe reste européen.

Fiscalité du PEA : 5 ans, c’est la bascule

Les plus-values et dividendes réalisés dans le PEA sont exonérés d’impôt sur le revenu après 5 ans, seuls les prélèvements sociaux (17,2 %) restant dus au retrait. Un retrait avant 5 ans entraîne en principe la clôture et l’imposition des gains au PFU 12,8 % + 17,2 %. Depuis la loi PACTE, les retraits après 5 ans n’entraînent plus la clôture et tu peux continuer à verser dans ton PEA (dans la limite du plafond).

Règles pratiques (plafond, PEA-PME, PEA Jeune, retraits)

  • Plafond PEA classique : 150 000 € de versements (hors gains).
  • PEA-PME : plafond 225 000 € ; si tu détiens PEA + PEA-PME, le plafond global de versements s’apprécie sur l’ensemble (cf. doctrine fiscale).
  • PEA Jeune (18–25 ans rattachés) : 20 000 € de plafond dédié.
  • Un seul PEA par personne (bancaire ou assurance).
    Sources officielles & précisions plafonds : Service-public, Ministère de l’Économie, BOFiP (cumul PEA/PEA-PME).

Assurance-vie : définition, usages et force de frappe

Deux mondes : fonds en euros & unités de compte

L’assurance-vie est une enveloppe très souple :

  • Fonds en euros : capital garanti, rendement modéré, PS prélevés chaque année.
  • Unités de compte (UC) : actions internationales, obligations, ETF, SCPI/OPCI, private equity, produits structurés, etc. (capital non garanti). On peut ouvrir plusieurs contrats et verser sans plafond.

Fiscalité de l’assurance-vie : avant / après 8 ans

  • Tant que tu ne retires pas, pas d’impôt sur les gains (hors PS sur fonds euros).
  • Avant 8 ans : gains retirés au PFU 12,8 % (30 % avec PS) ou option barème.
  • Après 8 ans : abattement annuel sur gains retirés (4 600 € célibataire / 9 200 € couple) puis taux réduit 7,5 % sous conditions (primes ≤ 150 k€). Les prélèvements sociaux 17,2 % restent dus.

Transmission : le (très) gros point fort

Les sommes versées avant 70 ans sont transmises hors succession avec abattement 152 500 € par bénéficiaire, puis prélèvement 20 % et 31,25 % au-delà d’un seuil. Après 70 ans, abattement 30 500 € (global) sur les primes (intérêts exonérés dans ce cas). Références impots.gouv (art. 990 I et 757 B du CGI).


PEA vs Assurance-Vie : le comparatif point par point

Univers d’investissement & diversification

  • PEA : actions UE et fonds éligibles (75 % mini actions UE). Diversification possible via ETF éligibles mais l’univers reste plus restreint.
  • Assurance-vie : fonds euros + UC (actions monde, obligations, SCPI/OPCI, etc.). C’est l’enveloppe la plus large pour construire un portefeuille multi-actifs. ➜ Avantage diversification : Assurance-vie.

Plafonds, nombre de comptes & souplesse d’usage

  • PEA : 150 k€ (classique). PEA-PME jusqu’à 225 k€ ; en cas de double détention, prudence sur le plafond global. Un seul PEA par personne.
  • Assurance-vie : aucun plafond ; plusieurs contrats possibles chez différents assureurs. ➜ Montants investissables : Assurance-vie.

Liquidité et disponibilité de l’épargne

  • PEA : vise ≥ 5 ans ; avant 5 ans, retrait = clôture (sauf cas dérogatoires). Après 5 ans, retraits libres, plan maintenu et nouveaux versements possibles (loi PACTE).
  • Assurance-vie : rachats partiels à tout moment sans fermer le contrat ; avantage maxi après 8 ans. ➜ Liquidité pratique : Assurance-vie (même si l’avantage fiscal est différé).

Fiscalité des gains (PFU, abattements, prélèvements sociaux)

  • En commun : la capitalisation à l’abri de l’IR tant que tu ne retires pas.
  • PEA : exonération d’IR sur gains après 5 ans (PS dus au retrait). Avant 5 ans, PFU 30 % sur gains retirés (clôture).
  • Assurance-vie : PFU 30 % avant 8 ans (ou barème) ; après 8 ans, abattement annuel 4 600 €/9 200 € + 7,5 % sous conditions ; PS 17,2 % dus (fonds euros : chaque année). ➜ Avantage fiscal : PEA sur moyen terme (5 ans) ; Assurance-vie imbattable sur très long terme & transmission.

Frais & coûts récurrents

  • PEA : généralement pas de frais d’entrée, courtage par ordre, quelques frais de tenue/gestion modérés selon l’établissement.
  • Assurance-vie : frais sur versements (souvent 0 % en ligne, jusqu’à ~3 % en banque tradi), frais de gestion annuels (~0,5–1 %), frais d’arbitrage possibles. ➜ Coûts : avantage PEA (mais l’AV offre diversification + fonds euros). (Comparer les contrats en ligne à frais réduits.)

Profils gagnants : qui devrait privilégier quoi ?

Investisseur actions long terme

Tu acceptes la volatilité pour viser un rendement supérieur et tu peux immobiliser 5–10 ans ? Le PEA est l’outil-roi (ETF actions, titres vifs) avec exonération d’IR dès 5 ans.

Épargnant prudent / équilibré & projets à moyen/long terme

Tu veux moduler le risque, garder la possibilité de retraits en cas de besoin, et préparer des projets (études, achat, retraite) à 8–10 ans ? L’assurance-vie coche toutes les cases (fonds € + UC, abattement après 8 ans).

Objectif transmission patrimoniale

Volonté de favoriser des bénéficiaires dans de très bonnes conditions fiscales ? L’assurance-vie est incontournable (152 500 € par bénéficiaire hors succession sur primes avant 70 ans, puis 20 % / 31,25 %).


Pourquoi (souvent) cumuler PEA et assurance-vie

Tu n’as pas besoin d’opposer les deux. Exemple de stratégie :

  • PEA pour chercher la performance sur les actions (Europe/ETF éligibles), avec l’exo d’IR dès 5 ans.
  • Assurance-vie pour la diversification, la souplesse de retraits, l’abattement après 8 ans et la transmission.
    Résultat : tu lisses la fiscalité dans le temps et tu profites du meilleur des deux mondes.

Tableau récapitulatif express

CritèrePEAAssurance-vie
SupportsActions UE, fonds/ETF éligibles (≥ 75 % actions UE)Fonds € (garanti) + UC (actions 🌍, obligations, ETF, SCPI/OPCI, etc.)
Plafonds150 k€ (PEA class.), PEA-PME 225 k€ ; cumul apprécié ensemble si tu détiens les deuxAucun plafond, contrats multiples possibles
LiquiditéAvant 5 ans : retrait = clôture ; après 5 ans : retraits libres et versements possiblesRachats à tout moment, contrat reste ouvert, avantage maxi après 8 ans
FiscalitéExonération d’IR après 5 ans (PS 17,2 %) ; avant 5 ans : PFU 30 %PFU 30 % avant 8 ans ; après 8 ans : abattement 4 600/9 200 € + 7,5 % (selon plafonds), PS dus
TransmissionDans la succession (pas d’avantage spécifique)Hors succession (avant 70 ans) : 152 500 € par bénéficiaire, puis 20 % / 31,25 %
FraisFaibles (courtage, tenue)Variables (versement, gestion, arbitrage) — privilégier les contrats en ligne

Sources de synthèse : AMF Service Public BOFiP UFC-Que Choisir


Conseils pratiques & liens utiles

  • Débuter en Bourse à faibles frais : ouvre un PEA dans une banque/courtier en ligne (frais de courtage bas, pas de frais d’entrée).
  • Diversifier et rester souple : une assurance-vie multisupport sans frais sur versements et frais de gestion réduits (contrats en ligne).
  • Optimiser l’impôt : simule PFU vs barème et calibre tes retraits (utilise l’abattement après 8 ans, et garde en tête les PS).
  • Transmettre : rédige clairement la clause bénéficiaire de l’assurance-vie.
  • Règles officielles : voir Service-public (PEA & AV) et Ministère de l’Économie.

FAQ — PEA vs Assurance-Vie

1) Peut-on ouvrir un PEA et une assurance-vie en même temps ?
Oui. Elles sont cumulables et complémentaires (performance actions + diversification/souplesse).

2) Quel est le plafond de versements ?
PEA : 150 k€, PEA-PME : 225 k€ (plafond global apprécié si on détient les deux). Assurance-vie : pas de plafond légal.

3) Les retraits avant 5 ans sur PEA sont-ils possibles ?
Techniquement oui, mais cela clôture le plan et taxe les gains au PFU. Après 5 ans, retraits libres sans clôture et versements encore possibles (PACTE).

4) Comment sont taxés mes retraits sur assurance-vie ?
Avant 8 ans : PFU 30 % (ou barème). Après 8 ans : abattement annuel 4 600/9 200 €, puis 7,5 % sous conditions ; PS 17,2 % dans tous les cas (fonds euros : prélevés chaque année).

5) Quel est le plus sécurisé ?
Le fonds en euros (assurance-vie) garantit le capital. Le PEA est exposé aux marchés actions (capital non garanti).

6) Pour la transmission, lequel privilégier ?
L’assurance-vie, grâce à l’abattement 152 500 € par bénéficiaire (primes avant 70 ans) puis 20 % / 31,25 %. Le PEA entre à la succession.

7) Peut-on mettre des actions américaines dans un PEA ?
Pas directement. Le PEA cible l’UE ; quelques ETF éligibles répliquent des indices hors UE via techniques de réplication (ex. synthétique).


Conclusion

PEA vs Assurance-Vie : Que Choisir ? Si tu vises la performance actions et acceptes un horizon ≥ 5 ans, le PEA est redoutable (exonération d’IR après 5 ans). Si tu recherches souplesse, diversification et transmission, l’assurance-vie s’impose (abattement après 8 ans, clause bénéficiaire). Dans les faits, la stratégie la plus robuste, c’est souvent de combiner les deux : PEA pour doper le rendement, assurance-vie pour stabiliser, adapter et transmettre.